Hanoucca, le Noël des Juifs?

Mise à jour le 2022-12-18.

Ce soir aura lieu la fête de la Hanoucca que plusieurs considèrent comme étant le Noël des Juifs puisqu’elle survient vers la même période que le Noël chrétien. Cette année, Hanoucca débutera au coucher du soleil du 18 décembre à celui du 26 décembre de notre calendrier. Il importe de savoir que dans le calendrier juif, cette fête débute toujours le 25 du mois de kislev, un peu comme notre Noël célébré le 25 décembre. Mais, est-ce assez pour les comparer ? Est-ce Hanoucca est vraiment le Noël des Juifs?

Trêve de suspense… Les deux fêtes n’ont aucun lien entre elles, ni de près, ni de loin.

Le terme hanukkah (en hébreu חֲנֻכָּה) signifie « inauguration, dédicace ». Cette fête fut donc instituée pour la dédicace ou l’inauguration de quelque chose.

Pour ajouter au mystère, cette fête est aussi connue dans le judaïsme comme étant « la fête des Lumières »; mais pour connaître le lien entre ces deux appellations, il nous faut remonter le temps pour en comprendre le sens puisque c’est à partir du même événement mais pas pour les mêmes raisons que ces fêtes ont été institués.

Nous sommes à l’époque de la période intertestamentaire. C’est une période de l’histoire d’environ 400 ans qui se situe entre l’Ancien et le Nouveau Testaments. Cette période est considérée par plusieurs historiens et exégètes comme étant une période de 400 ans de silence où Dieu n’a pas parlé à son peuple par l’entremise des prophètes.

Ainsi, au IIe siècle av. J.-C., la Judée est gouvernée par le royaume séleucide, plus précisément par Antiochos III (Antiochos le Grand). Celui-ci avait accordé et garanti une liberté religieuse aux Juifs en récompense de l’aide fournie lors de la bataille des Séleucides contre le royaume d’Égypte de Ptolémée Épiphane.

Après sa mort, Antiochos IV, dit Épiphane (qui signifie divin), monta sur le trône des Séleucides en 175 av. J.-C. En 168, après une guerre contre l’Égypte, et dans un désir d’unifier son royaume sous l’hellénisme (cette raison citée par un des auteurs anciens en est une parmi tant d’autres, la situation étant plus complexe que cela), Antiochos, par le biais de ses émissaires, désacralisa le Temple de Jérusalem en sacrifiant un porc sur l’autel des Holocaustes et en dédiant le temple de Jérusalem à Baal-Shammim (le dieu syrien mieux connu sous le nom de Zeus chez les Grecs) et en y installant une statue.

De plus, il obligea les Juifs à sacrifier quotidiennement des animaux impurs aux divinités grecques et syriennes et à en manger la chair. À tout cela, il interdit également aux Juifs de pratiquer les prescriptions de la Loi de Moïse, dont la circoncision, l’observance des fêtes et le Sabbat, punissant de mort ceux qui désobéissaient; enfin, il brûla les livres de la Loi qu’il trouvait.

Préférant mourir plutôt que d’offrir des sacrifices à des idoles, Mattathias, un prêtre de la famille des Asmonéens, se révolta et exécuta un Juif apportant un sacrifice aux idoles de même que des émissaires d’Antiochos. Il se réfugia par la suite dans les montagnes de Judée, rassembla une armée et fit la guerre aux troupes d’Antiochos pendant trois ans.

En 164, Judas, fils de Mattathias, surnommé Macchabée (qui signifie marteau), chassa les Séleucides de l’esplanade du temple et de Jérusalem, restaura les sections profanées, fabriqua de nouveaux ustensiles et consacra le sanctuaire à nouveau à Dieu, d’où la Fête de la Dédicace – Hanoucca

La fête des Lumières, quant à elle, provient du même contexte, soit celui de la désacralisation du temple et par la suite sa dédicace. Cependant, une anecdote du Talmud raconte que lorsque Judas entreprit de purifier le Temple, il ne trouva qu’une seule fiole d’huile sacrée pour alimenter le candélabre, un grand chandelier d’or à sept branches qui a sa place dans le temple. Or, une fiole d’huile par jour était nécessaire pour que le feu restât allumé et il fallait huit jours pour fabriquer l’huile du candélabre. La fête des Lumières, c’est le miracle de l’unique fiole d’huile qui, selon le Talmud, brûla pendant huit jours, temps nécessaire pour en fabriquer d’autres, alors qu’il n’y avait d’huile que pour un jour seulement.

La fête de la Hanoucca dure 8 jours et consiste à allumer, sur un candélabre à huit ou neuf branches, une chandelle chaque soir (d’autres traditions exigent plutôt d’allumer toutes les lampes ou chandelles et d’en éteindre une chaque soir). Des prières et des lectures spécifiques sont faites à la synagogue. Il est coutume pendant cette fête que les enfants reçoivent des cadeaux et qu’ils y aient des jeux tel le dreidel (toupie carrée avec des lettres hébraïques et que l’on pourrait comparer aux dés que nous utilisons). Et naturellement, la nourriture est un élément important de la célébration : on mange des latkes (sorte de galettes de pommes de terre avec compote de pommes ou crème fraîche) ou des beignets appelés sufganiot. Ces deux mets sont cuits dans l’huile pour rappeler le miracle de la fiole d’huile.

Cet évènement de l’histoire juive  est rapporté par les 1 et 2 livres des Maccabées, par Flavius Josèphe, Diodore de Sicile, et bien d’autres, et n’apparaît pas dans nos Bibles protestantes (Segond, Ostervald, etc.). Nous les retrouvons plutôt dans les livres deutérocanoniques de la Tob ou la Bible de Jérusalem. La « fête des Lumières » n’est aucunement mentionnée dans le Nouveau Testament, cependant, dans Jean 10,22-23, nous y retrouvons l’équivalent « la fête de la Dédicace », à laquelle Jésus à assister.

Cet évènement, c’est Dieu qui, encore une fois, a démontré son infaillible amour et sa fidélité envers Son peuple en les sauvant de l’extinction. Cela en soi est suffisant pour célébrer. Aussi, bien que ne soyons pas Juifs, j’y vois une application pour chacun d’entre nous. Bientôt, nous entrerons dans la période des fêtes de Noël qui nous rappellera la venue sur cette terre d’un enfant nommé Jésus, afin d’être notre lumière, le miracle par lequel nous pouvons aujourd’hui nous approcher de Dieu.

Toi qui cherches ta route, ne veux-tu pas être éclairé ? Viens à Christ, Il est LA Lumière qui guidera tous tes pas (Ps. 119, 105).

Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. Jean 8, 12

Et nous qui sommes sauvés, ne sommes-nous pas le temple du Saint-Esprit? (1 Cor. 3, 16; Éph. 2, 22)

Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. 1 Co. 6, 19-20

La fête de la Dédicace, pourquoi ne pas la faire en consacrant à nouveau nos vies à Dieu pour Son service ?

Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Rom. 12,1

Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification… 1 Thess. 4, 3a

En Christ!

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Responding To The Increasingly Short Shelf-Life Of Worship Songs

Un excellent texte pour les directeurs musicaux à propos des multiples choix de cantiques disponibles aujourd’hui.

Worthily Magnify

1Things are not as simple for worship leaders/church music directors as they used to be. This isn’t necessarily a bad thing, but it’s certainly a more complicated thing.

There are now more songs to choose from than ever, at an increasingly rapid speed, coming from big publishers, independent artists, local churches, Christian radio, social media feeds, conferences, carrier pigeons, and their distant relatives, hipsters. Just when we’ve gotten a handle on introducing a new song to our congregation that was written in 2012, a newer new song comes along that’s even newer, making the new song we thought was new feel pretty old. Confused? You should be.

Studio albums. Live albums. EPs. Singles. Free downloads. Deluxe versions. Acoustic versions. Recorded on a beach versions. Recorded on top of a mountain versions. A lot of it is really good stuff! A lot of it is not-so-good stuff……

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Comment la sagesse aide à combattre la tentation sexuelle en 4 étapes

« Si seulement… » Comme l’auteur le précise, nous avons tous dit cette phrase un jour ou l’autre dans notre vie. Ici, c’est dans le contexte de la tentation sexuelle qu’il utilise l’expression. Excellent texte de Stéphane Kapitaniuk.

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Proverbes-Marige-PornographieLisant Proverbes 5 cette semaine, j’ai été frappé de noter 4 étapes claires dans les premiers versets pour lutter contre la tentation sexuelle. Il vaut mieux ouvrir votre Bible au chapitre en question pour mieux suivre et profiter de la sagesse infini de Dieu qui est livré dans sa Parole

Une décision prise aujourd’hui a des conséquences sur demain. La sagesse c’est de pouvoir prendre ses décisions en prenant en compte toutes les conséquences. C’est pourquoi la sagesse averti des dangers du péché sexuel. Dans le chapitre 5 du livre des Proverbes, il s’agit de l’adultère. Mais ça pourrait très bien être un appel à ne pas se donner à la pornographie, ou un péché qui n’est pas d’ordre sexuel.

La sagesse est de constater que (1) quelque chose nous attire, puis (2) de savoir pourquoi cette chose nous attire: « Car les lèvres de la courtisane distillent le miel, et…

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Où il y a des hommes, il y a de l’hommerie… : Le film de Noé

Je suis quelqu’un qui ne satisfait pas de lire un commentaire ou d’entendre quelqu’un parler de quelque chose pour tout croire sans me poser des questions. Au contraire, j’aime constater par moi-même et me faire une opinion. Alors, vous ne serez pas étonner d’apprendre que je suis aller voir le tout récent film racontant l’histoire de Noé (comme j’ai aussi été voir le film « Fils de Dieu)… Mon constat : où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie…et ce, dans les deux cas.

Suis-je étonné ? Non. Après tout, à quoi nous attendre d’Hollywood ? Du sensationnalisme, rien de moins. Tous les films à saveur « biblique » sorties d’Hollywood comportent leur lot d’erreurs. Le film de « Noé » ne fait pas exception…et il semble y en avoir de plus en plus. Je ne ferai surtout pas une description exhaustive de toutes les erreurs qui s’y retrouvent. Je vais cependant en énumérer quelques-unes qui m’ont frappées…

Dès le début du film, on nous montre la création (dans laquelle des éléments évolutionnistes ont été insérés), puis la chute d’Adam et Ève, et l’exuvie (la perte de la peau) d’un serpent, peau qui sera récupérée par Adam et transmise à ses descendants comme signe mystique rappelant la chute et le but de l’homme sur terre. Il est aussi dit qu’Adam a eu trois fils…Or, Genèse 5, 4 mentionne que celui-ci « engendra des fils et des filles ». Caïn, après avoir tué Abel, s’enfuit. Il est gardé et enseigné par des anges déchus (en référence à Gn 6, 1-2), appelés « les Veilleurs » dans le film et transformés en géant de pierre par Dieu pour avoir voulu aider l’homme, qui lui enseignèrent à bâtir des villes, à maîtriser le feu et les alliages. Lémec, père de Noé, est assassiné par Tubal-Caïn (Gn 4, 22), prétendu roi de la terre (probable confusion entre le Lémec de Gn 4,23-24 avec celui de Gn 5, 28-31 selon une légende du Moyen-Âge qui mentionne que Tubal-Caïn a assassiné son père Lamec pour avoir tué Caïn). Une graine du jardin originel (Éden) est remise à Noé par son grand-père Mathusalem afin qu’il puisse construire l’arche…après l’avoir planté, une forêt pousse en un instant dès le lendemain…La construction de l’arche se fait à l’aide des « Veilleurs » que Noé a su convaincre…

Combien de personnes entrent dans l’arche selon la Bible ? 8 personnes : Noé, sa femme, ses fils et leur épouse (Gn 7, 7). Or, dans le film, il n’y a que 6 personnes. Ah oui, c’est vrai, j’oubliais !! Il y en a 7 => Tubal-Caïn a réussi à s’introduire dans l’arche pendant Noé et les Veilleurs la défendaient…Ce passager clandestin va même jusqu’à manger quelques-uns des spécimens animal endormis dans l’arche (solution simpliste pour expliquer la disparition d’espèces animales…). Pendant ce temps, Cham est en furie contre son père qui n’a pas voulu qu’il amène une jeune fille qu’il voulait comme épouse; toujours en colère contre son père, il quittera sa famille après que l’arche se sera échoué. Mathusalem meurt par le déluge après avoir imposé les mains sur la femme de Sem qui était stérile. Celle-ci enfantera des jumelles, ce qui nous amène à penser (et ce, à partir d’une affirmation de Noé à son fils Sham, avant son attitude mégalo-maniaque dans l’arche, comme quoi Dieu pourvoirait comme il a pourvu pour les arbres) qu’elles pourraient être les futures épouses manquantes dans l’histoire…qui sait ?

La figure de Noé est spéciale, tout à fait erronée et contraire à ce que la Bible décrit : nous sommes en présence d’un Noé mégalo-maniaque, mentalement instable, irrationnel et persuadé qu’il fut choisi par Dieu (quoiqu’il ne semble pas vraiment sûr de ce que Dieu attend de lui) pour construire l’arche afin de sauver les animaux et les volatiles, mais pas la race humaine…En fait, il est persuadé qu’il devra mourir ainsi que sa famille parce qu’ils sont aussi mauvais que tous les autres habitants de la terre que Dieu a anéanti. Il se retrouvera confronter à sa famille qui ne peut accepter cela, surtout lorsque la femme de Sem se découvre miraculeusement enceinte…Noé insiste : l’enfant aussi devra mourir et de sa propre main…Sa femme va donc conspirer avec Sem afin que celui-ci s’enfuit sur un radeau avec son épouse. Or, Noé découvre le subterfuge et met le feu à « l’arche » de Sem. Tout cela est contraire aux passages de Gn 6, 18; 7, 1; 8, 15-16; 9, 1.

À l’instar de toutes les erreurs contenues dans le film, il en ressort 4 vérités conforme à ce que la Bible nous a transmise :

1. Il y a un homme du nom de Noé et ses trois fils, Sem, Sham et Japhet à qui Dieu demande de construire une arche;

2. L’arche est construite selon probablement les dimensions bibliques (on pourrait cependant douter la possibilité que le modèle construit dans le film puisse vraiment flotter) et une paire de chaque animal est entrée dans l’arche;

3. Le déluge survient avec la pluie et le jaillissement des sources de la terre; le déluge couvre toute la terre;

4. Enfin, l’homme est décrit comme un être extrêmement méchant; cette méchanceté est cependant mise en lien avec l’environnement et comment l’homme détruit la création, et non comme un péché à la face de son Créateur.

Bref, que dire de plus….La magie d’Hollywood a créé un subterfuge contraire à ce que la Bible raconte du récit de Noé et du déluge. Quel était son but ? Une occasion de faire du profit; de mettre le doute dans l’esprit des téléspectateur; de faire douter du récit biblique; le sensationnalisme; on pourrait évoquer maintes raisons.

Mon constat final : les critiques des biblistes sont vraies, quoique quelques-unes peuvent être acerbes et non nécessaires. Le film est intéressant à voir, le jeu des acteurs est excellent, mais ne vous attendez surtout pas à voir un récit conforme aux Écritures. Cependant, de le voir pourrait vous permettre d’en discuter avec des non convertis qui eux l’auront probablement vu.

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Ne gaspille pas ton compte Facebook

Un article très intéressant, rempli de vérité et d’actualité autant pour nous que pour nos jeunes.

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facebook-puissanceTon compte Facebook vaut de l’or. Bon, peut-être pas littéralement de l’or, mais il est très précieux. Tous tes autres comptes aussi d’ailleurs! Mais le réalise-t-on? Un petit « like » sur un article peut avoir une influence considérable, voir même incroyable. Je l’ai encore réalisé cette semaine grâce à deux choses.

(1) Récemment, j’ai cliqué « j’aime » sur un éditorial d’un événement américain que je souhaitais pas faire connaître à mes amis français. Ce petit clic sur la page de l’article (en dehors de Facebook) a été le mouchard sur mon mur Facebook et donc à 1000+ contacts. C’était rapé pour le secret. (2) Un article sur le mariage a reçu 26 millions de vues en quelques jours. L’auteur de l’article explique que la plupart des visiteurs sont venus via Facebook.

Nous et les sites chrétiens

On n’y pense pas assez. Facebook n’est pas un jeu. Par le biais de…

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Faut-il toujours prier à Dieu le Père ou peut-on aussi parler à Jésus et au Saint-Esprit?

En attendant ma prochaine intervention sur mon blog, voici un article de Stéphane Kapitaniuk que j’ai trouvé très intéressant.

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Prier Père Fils Saint-Esprit« On étudie la théologie pour découvrir des questions qu’on ne connaissait pas. » Avez-vous déjà entendu ce dicton? « A quelle personne de la Trinité prier? » est peut-être une telle question pour vous. Ça l’était certainement pour moi.

Je me souviens la première fois qu’on en a parlé à l’Institut biblique. Pouvait-on prier à Jésus ou fallait-il toujours prier au Père? La réponse donnée ce jour là ne m’avait pas satisfaite, mais

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Connaissance de la pensée juive : Pour une meilleure compréhension de l’Ancien et du Nouveau Testament.

En juin, je vous ai fait part, dans le texte sur « La connaissance des évènements qui se sont déroulés pendant la période inter-testamentaire est-elle pertinente et essentielle à la compréhension des Écritures ?« , de ma conviction qu’à la lecture d’ouvrages d’auteurs anciens, nous pouvions développer une meilleure compréhension des Écritures. J’ai utilisé la période des « 400 ans de silence » située entre les livres de Malachie et de Matthieu et des informations fournies par Flavius Josèphe pour démontrer mon point. Dans cet article, j’aimerais continuer à développer cette conviction.

Je suis présentement en train de lire un livre intitulé Le Messie Jésus à la lumière des textes juifs  dans lequel l’auteur, Risto Santala, relève les points de contact ou de divergence entre le Jésus du Nouveau Testament et les sources de la tradition juive. Ainsi, il aborde de manière franche différents éléments qui pour nous semble anodin, alors que pour les Juifs leurs significations sont extrêmement importantes. J’ajouterais que l’auteur approfondit les sens des différents termes hébraïques que l’ont retrouve dans les textes bibliques afin de nous permettre de comprendre la signification des mots selon une perspective juive. Il utilise des sources juives qui sont inconnues à la plupart des gens en dehors du cercle du Judaïsme. Des sources telles le Midrash, la Mishnah, la Gamarrah, le Zohar pour ne citer que les principaux puisqu’il y en a d’autres; il utilise également d’autres écrits juifs et chrétiens de la période des Pères de l’Église.

Tout comme la lecture de textes anciens, la « relecture » de l’Ancien et du Nouveau Testament à partir d’une perspective juive amène un éclaircissement agréable et surprenant changeant du même coup notre compréhension des évènements, du contexte ou des mots utilisés. Les détails que nous considérons souvent comme anodins prennent vies et deviennent porteurs de significations insoupçonnées.

Qui s’est déjà arrêté à des détails tels :

– les différences entre les deux généalogies citées dans Matthieu et Luc ;

– pourquoi Marc n’aborde pas le sujet de la naissance de Christ ?

– quand Jésus est-il né ? En quelle année ?

– l’étoile de Bethléem, pourquoi, son origine, pendant combien de temps a-t-elle brillé, miracle divin   ou phénomène astronomique, etc. ;

– quel âge avait Jésus à l’arrivée des mages ? ;

– pourquoi Hérode a-t-il ordonné l’exécution des enfants de moins de deux ans ? Pourquoi pas six mois ou un an ? Hérode est-il vraiment le monstre tel que Matthieu le décrit ?

– quel a été l’enfance de Jésus ?

– qui est Théophile dans l’évangile de Luc et pourquoi pense-t-on que Luc était médecin ? ;

– pourquoi Nathanaël a-t-il dit: « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? »; 

– pourquoi Jean commence-t-il son évangile en parlant du « logos » et dans quel but? ;

– pourquoi les Juifs n’ont pas reconnu le ministère de Jésus ?

– et j’en passe…Tous ces détails, l’auteur les aborde à la lumière des textes de la littérature juive. Je recommande fortement la lecture de cet ouvrage et de celui sur l’Ancien testament.

Dans son ouvrage intitulé Die konsequente Philologie und die Worte Jesu (La philologie cohérente et les paroles de Jésus), David Flusser mentionne que toute personne désireuse d’étudier sérieusement le NT devrait, autant que possible, avoir une connaissance parfaite du Judaïsme et de sa littérature. J’en conviens, il n’est pas donné à tous et possible de connaître tout ce qui concerne la littérature juive et son contenu, néanmoins, il demeure possible de consulter des ouvrages et des commentaires bibliques pouvant aider le lecteur à mieux comprendre ce qu’il lit. Cependant, si jamais vous avez la possibilité de mettre la main sur un commentaire biblique juif, sa lecture approfondira votre compréhension des Écritures et vous amènera peut-être à découvrir d’autres subtilités dans le texte, qui sait ?

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Hommage à mon père

Aujourd’hui, en cette journée de la « Fête des Pères », j’aimerais prendre quelques instants pour vous parler de mon père et, du même coup, lui rendre hommage. Pourquoi ? Parce qu’il est celui que Dieu a voulu mettre dans ma vie pour m’élever et me préparer au monde adulte pour qu’à mon tour je puisse être moi-même un père.

Mon père est né à la fin des années 40 et comme la plupart des jeunes de ce temps-là, son éducation se terminera avec une septième année. Mais ce n’est pas cela qui l’arrêtera et qui l’empêchera plus tard de travailler. Comme tout jeune québecois, il aimait et jouait au hockey, et il aimait les motos, le drums, la boisson, la cigarette et les filles. Peu avant la vingtaine, il rencontra ma mère qui deviendra éventuellement sa femme et cet union, ils auront deux enfants, moi et ma sœur. Même s’il n’avait pas beaucoup d’éducation, tout au long de sa vie, mon père a su rouler sa bosse et nous n’avons jamais manqué de rien, et ce, même si parfois les fin de mois étaient dur à boucler.

En 1979, un évènement changea la vie de mon père. Un de ses meilleurs amis était voisin avec un chrétien et c’est à travers cet homme que Dieu toucha le cœur de mon père. En plus de faire de mon père un de Ses enfants, Dieu enleva à mon père tout désir de boissons, de cigarettes, et même les ulcères d’estomacs qu’il avait. Il est devenu un homme nouveau, un homme changé. Ce changement a eu des répercussions dans sa vie familiale : sa vie sociale changea, de même que son langage, son attitude, son habillement, ses désirs, etc. À cause de son témoignage, du fait qu’il nous amenait à l’église et que nous participions à la vie de celle-ci, ma mère, ma sœur et moi avons accepté Christ comme Sauveur personnel quelques années après.

 N’ayant aucun manuels pour nous élever, ma sœur et moi, mon père se retrouva du jour au lendemain avec un manuel utile autant pour sa propre vie que pour celle de ses enfants. Mon père aimait la Bible, il la lisait, prenait des notes, préparait des études, apprenait des versets par cœur, assistait à des cours sur différents sujets afin de parfaire ses connaissances bibliques. Il a su faire face aux épreuves de la vie, autant spirituelles que matérielles, financières ou physiques. Et même si parfois, il pouvait être dans le doute, il avait confiance en ce que la Bible enseignait et que Dieu pourvoirait.

Aujourd’hui, à l’aube de ses 65 ans, mon père est toujours marié avec ma mère et ils fêteront bientôt la 43e année de leur union. Il aime et lit toujours sa Bible. Mon père a su m’élever au mieux de sa connaissance durant les premières années de ma vie pour ensuite m’éduquer au mieux de ses connaissances bibliques en ayant la Parole de Dieu comme guide. Bien qu’imparfait, Dieu l’a utilisé pour être un guide et un modèle pendant mon adolescence.

Aujourd’hui, je suis moi-même père de deux enfants adultes. Ça n’a pas été facile, et mon père a été là pour m’écouter me plaindre de mes enfants et pour me conseiller. Aussi, je suis reconnaissant pour la présence de mon père dans ma vie, reconnaissant pour la transformation que Dieu a opéré dans sa vie, reconnaissant pour le modèle qu’il a été. Même lorsque je me suis éloigné de Dieu pendant plusieurs années, mon père a été là pour moi et il est celui vers qui je suis allé lorsque Dieu m’a brisé pour me ramené à Lui. Aujourd’hui encore, je devine la souffrance au cœur que mon père a du avoir lorsque je vivais selon mes propres convoitises, et pourtant, il ne m’a jamais jugé. Mon père est demeuré présent dans bien des domaines de ma vie qu’ils aient été bons ou mauvais. Encore aujourd’hui, il est disponible.

Papa, je remercie Dieu pour l’homme que tu es, pour ta présence dans ma vie, pour ton amour pour moi. Merci pour ta patience. Merci de m’avoir élevé selon la Parole de Dieu, merci de m’avoir si souvent remis sur le droit chemin. Merci pour ta disponibilité, et merci de m’écouter et de me conseiller encore aujourd’hui.

Papa, je t’aime!

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La connaissance des évènements qui se sont déroulés pendant la période inter-testamentaire est-elle pertinente et essentielle à la compréhension des Écritures ?

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Je crois personnellement à l’autorité des Écritures, à sa préservation et à sa transmission dans sa forme actuelle de 66 livres, 39 pour l’Ancien Testament (AT) et 27 pour le Nouveau (NT). Pour ceux qui ne le savent pas ou ne l’ont peut-être pas réalisé, il existe un « gap » d’environ 400 ans de l’histoire juive entre le dernier livre de l’AT, Malachie, et celui de Matthieu dans le NT. Ce manque historique nous est parvenu par l’intermédiaire d’auteurs anciens qui ne sont pas mentionné dans la Canon des Écritures. Cependant, certains des livres de ces auteurs se sont quand même retrouvés dans quelques versions de la Bible (TOB, Bible de Jerusalem, Bible Standard Version, etc.) sous l’appellation « Livres apocryphes » ou  » Deutérocanoniques ».

Mais, qui dit  « Livres apocryphes », dit « Livres interdits ». En fait, il était sous-entendu parmi les évangéliques que ces ouvrages ne devaient pas être lu par les chrétiens puisqu’ils n’ont pas été considéré dans le Canon des Écritures. Ils étaient perçus, et le sont toujours pour plusieurs, comme des livres dont le contenu pouvait être nocif pour le spirituel du chrétien. Il est vrai que bon nombres de ces ouvrages ont un contenu douteux et sont sources de questionnement, alors que quelques-uns vont carrément à l’encontre des enseignements bibliques. D’autres, cependant, ont un contenu fort étonnant, instructif, et pertinent à la compréhension des aspects sociaux, historiques, juridiques, politiques, littéraires, et j’en passe, de la période du christianisme, et autres.

Il existe également des œuvres littéraires historiques dont le contenu peut être d’une grande utilité à celui qui veut en apprendre davantage sur la période inter-testamentaire, et ainsi avoir une meilleure compréhension de l’histoire de la période de l’Ancien et du Nouveau Testament. En effet, beaucoup d’ouvrages littéraires grecs, romains et juifs, contiennent d’innombrables informations historiques nécessaires à notre compréhension des éléments de l’histoire juive. Des auteurs tels que Flavius Josèphe, Diodore de Sicille, Tite-Live, Polybe, Plutarque, Tacite, etc., sont, au même titre que les Pères de l’Église pour l’histoire du christianisme, d’indispensables héritiers de l’histoire de la période gréco-romaine et juive de la fin de l’Ancien Testament et de celle du Nouveau.

Mais jusqu’où peut-on se fier à ces ouvrages ? Il est vrai que ces auteurs rapportent les éléments historiques selon une perspective qui est la leur et sont, par nature, influencé par leur « background » et leur héritage culturel. Prenons l’exemple de Flavius Josèphe : Juif de naissance, Josèphe, fils de Mathias, sera fait citoyen romain et sera appelé Flavius. Nous le connaissons surtout comme un auteur qui s’est consacré à l’histoire et à l’apologétique juive. Et comme le dit si bien Mireille Hadas-Lebel à la page 11 de son ouvrage sur Flavius Josèphe:

Sans lui, nous ne connaitrions de l’histoire de la Judée entre 100 av. J.-C. et 74 ap. J.-C. que les quelques bribes échappées à la plume d’auteur gréco-latins ou les récits semis-légendaires du Talmud, à partir desquels on tenterait vainement de reconstituer les derniers temps de l’indépendance juive : le règne d’Hérode, l’ère des procurateurs et surtout la grande guerre qui, de 66 à 73, oppose les Juifs aux Romains et se conclut par l’incendie du Temple en 70, suivi de la chute des forteresses dont la dernière est Massada.

Or, lorsque nous lisons ses ouvrages (Les Antiquités Juives, la Guerre des Juifs, Contre Apion, et son Autobiographie) ont se rend rapidement compte qu’il est un auteur biaisé. Néanmoins, il est une source incontournable pour la compréhension de l’histoire qu’il rapporte puisque grâce à lui nous savons ce qui s’est passé pendant les 400 ans de silence, nous apprenons comment la Judée est tombée sous contrôle romain, nous découvrons l’émergence des différents partis religieux tels que nous les découvrons dans les Évangiles, nous assistons à la montée des Hasmonéens, des Esséniens, des Hérodiens, des Zélotes, nous découvrons quel personnage est Hérode Le Grand et les modifications qu’il a apportés aux Temple, et j’en passe.

Flavius Josèphe est un exemple de ce que peuvent nous apprendre les écrits historiques, apocryphes, gnostiques, etc., sur la période inter-testamentaire ou sur celle du Nouveau Testament. Sont-ils pertinents pour une meilleure compréhension du Nouveau Testament ? Certains diront que non, d’autres le contraire. D’aucuns préfèreront ne pas s’aventurer dans ce périple littéraire, alors que d’autres choisiront l’aventure et la découverte que ces écrits peuvent leur apporter. Quoi qu’il en soit, il en demeure que c’est un choix personnel.

Vous avez le goût de découvrir l’Ancien Testament à partir d’une perspective juive, je vous recommande les Antiquités juives de Flavius Josèphe. Peut être que c’est la période inter-testamentaire qui vous accroche ? Alors, les ouvrages de Flavius Josèphe ou des Maccabées sont pour vous. Et que dire de Diodore de Sicile qui raconte l’histoire des grecques et les liens, bons ou mauvais, qu’ils entretenaient avec les Juifs ou de Tite-Live qui fait de même avec l’histoire romaine, et cetera desunt.

Est-ce que je recommande la lecture de ces ouvrages ? D’emblée, je vous dit : Et comment! La lecture des œuvres grecques, romaines et juives de cette période m’a fait découvrir un trésor immense d’informations qui a épuré bon nombres de questions que je me posais sur différents aspects historiques contenus dans les Évangiles. Ces ouvrages m’ont permis de développer un intérêt insatiable pour la période inter-testamentaire et ont enrichis mes connaissances culturelles de cette période.

Mais il va de soi que ces ouvrages ne remplacent pas l’autorité des Écritures en matière de doctrines et de théologie. Celle-ci est inspirée alors que les autres sont des ouvrages imparfaits écrits par des hommes biaisés dont le but était de raconter une histoire ou de discuter de divers sujets. Ce sont des œuvres consultatives et éducatives. La Parole de Dieu demeure et demeurera LA nourriture céleste pour notre âme affamée, la lumière qui guide notre marche chrétienne ici-bas.

Jocelyn

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La geste d’Antiochos Épiphane : Peut-on y voir une application biblique pour le chrétien aujourd’hui ?

Pour ceux qui l’ignore, je termine une maîtrise en études anciennes, option histoire et archéologie, à l’Université Laval et j’en suis à la rédaction du mémoire. Au cours de mes études au baccalauréat, j’avais à décider quels seraient les sujets que j’aimerais aborder au cours de ma maîtrise. Lorsque l’on parle de l’Ancien testament, j’ai deux périodes qui me passionnes : la période égyptologique (plus précisément celle du patriarche Josèphe à la sortie d’Égypte des Hébreux) et la période inter-testamentaire (entre Malachie et Matthieu). J’ai donc choisi de me consacrer à l’étude de l’histoire juive de la période inter-testamentaire et à l’étude d’un évènement qui s’est déroulé au 2e siècle avant J.-C., plus précisément en 168-167: La désacralisation du Second Temple de Jérusalem par le roi séleucide, Antiochos Épiphane. Ce sujet a amplement été abordé sous plusieurs aspects par nombres de spécialistes de l’histoire juive. Cependant, le sujet de mon mémoire concerne un des aspects qui ne fut abordé que partiellement, c’est celui des impacts et des réactions juives suite à cet évènement. Et c’est lors de l’analyse et de l’écriture de mon premier chapitre que le sujet de ce blog m’est venu à l’idée.

Les chrétiens ne connaissent pas grand chose de cet évènement (la désacralisation du temple de Jérusalem) si ce n’est les mentions contenues dans le livre du prophète Daniel (8, 9-14; 11, 21-35). Pour ceux qui seraient intéressé à lire le récit de l’évènement dans d’autres sources anciennes, voir les liens internet à la fin de ce post.

Avant de continuer, voici un brève signification du terme « désacralisation »:

Un acte de désacralisation s’opère à l’égard d’un objet ou d’un lieu qui fut auparavant consacré dans le but d’exercer une fonction sacrée envers une divinité; l’objet ou le lieu change ainsi de vocation, soit pour devenir profane ou pour être dédié à une autre divinité. En regard de la religion juive, l’acte de désacralisation est en lien direct avec tout ce qui touche les rituels du Temple qui sont régis par la Loi de Moïse : lieu, objet, comportement des prêtres, sacrifices, animaux, sexe, infirmité, etc. De plus, le lieu, les objets et la charge sont consacrés à Dieu, tout acte visant à les désacraliser est aussi la désacralisation du nom même de Dieu punit soit par le bannissement ou la mort.

Résumons l’évènement de la désacralisation : En 175 av. J.-C., Antiochos IV (215-164 av. J.-C.) accéda, par la tromperie, au trône du royaume séleucide, succédant ainsi à son père, Antiochos III, dit le Grand et à son frère, Séleucos IV. Il hérita du même coup d’un vaste territoire dans lequel se trouvait les populaces de la Palestine et de la Judée qui avaient été conquis par Antiochos le Grand au environ de 200 av. J.-C. Sans entrer dans tous les détails, nous pouvons statuer qu’Antiochos effectua deux visites à Jérusalem, alors que deux autres furent faits en son nom par deux de ses émissaires. C’est au cours de la troisième visite que la spoliation du temple eut lieu : le Temple fut dérobé, un autel païen fut construit sur l’autel des Holocaustes, un pourceau fut sacrifié sur cet autel, le temple fut dédié à Zeus Olympien et une statue de celui-ci, et d’autres, fut installée dans le temple juif, et enfin, diverses abominations se sont déroulées sur le site et dans le temple.

Un des aspects que j’avais à analyser dans le premier chapitre de mon mémoire est : À quelle occasion la désacralisation du Temple s’est-elle déroulée et quel est le geste qui la représente? Or, il existe beaucoup opinions entourant cette question et pour plusieurs, et j’en suis, la désacralisation fut considérée par les Juifs comme  une «abomination de la désolation», mais où les historiens ne s’entendent pas c’est le geste qui la représente. Lors de mon analyse, j’ai ciblé quatre actions qui peuvent représenter la désacralisation et l’«abomination de la désolation» :

– le pillage du Temple au retour de la 2e campagne en Égypte;

– la construction d’un autel païen sur l’autel des Holocaustes;

– le sacrifice d’un porc sur l’autel des Holocaustes; et

– l’installation d’une statue de Zeus dans le sanctuaire et la dédicace de celui-ci à Zeus Olympien.

Alors que plusieurs évoquent leurs différentes opinions, j’en suis arrivée à la mienne. En lisant les ouvrages de Étienne Nodet et de Raphaëlle Ziadé, j’ai aimé leurs approches des évènements qui se sont déroulés lors de la désacralisation. J’appuie leur conclusion selon laquelle la désacralisation n’est pas définit par une seule action, mais elle est plutôt la résultante d’une série d’étapes. Ce qui est intéressant, c’est le processus à travers laquelle la spoliation s’est fait et que je résumerai ainsi :

intrusion : les syriens ont pénétré dans l’enceinte du Temple

remplacement : ils ont remplacé ce qui existait (autel des Holocaustes)

installation : ils ont installé autre chose que ce qui existait (sacrifices perpétuels furent remplacés par des sacrifices païens)

occupation : et ils s’y sont installés et y ont fait leur demeure (dédicace à un autre dieu et idoles)

J’en viens au but de ce blog!

Tout cela m’a fait penser à notre cœur qui est le temple du Saint-Esprit, aux idoles que nous pourrions avoir et au Psaume 1, 1:

Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs…

Si vous remarquez la structure du verset, le psalmiste y décrit un processus qui lorsqu’il n’est pas suivi éloigne notre cœur de la communion d’avec Dieu :

– si nous marchons selon le conseil des méchants = intrusion d’une idole dans le coeur

– si nous nous arrêtons sur la voie des pécheurs = remplacement et installation d’une idole

– si nous nous asseyons avec les moqueurs = occupation confortable de notre cœur par l’idole

Oh! Combien de fois par jour laissons-nous des idoles prendre possessions de notre cœur qui est le Temple du Dieu Vivant ? Combien de choses prennent de la place dans notre cœur? Quelle activité ou émission de télévision est plus importante que Dieu ?

Mais qu’est-ce qu’une idole ?

Je me permet de citer un extrait du livre de Tim Keller, Les idoles du coeur (p. 13-14):

Nous croyons que les idoles sont mauvaises en soi, mais ce n’est presque jamais le cas. Plus une chose est bonne, plus nous aurons tendance à croire qu’elle peut nous satisfaire pleinement. Tout peut servir d’idole, surtout les meilleures choses de la vie.

Qu’est-ce qu’une idole? C’est tout ce qui est plus important que Dieu dans votre vie. C’est tout ce qui captive votre coeur et votre imagination, et tout ce qui remplace les biens que Dieu seul peut donner.

Un faux dieu est tout ce qui devient tellement central et essentiel à votre coeur que le perdre vous ôterait tout désir de vivre. Une idole contrôle votre coeur d’une façon telle que vous pouvez lui consacrer la plus grande part de votre passion et votre énergie, de vos ressources financières et émotionnelles, sans y réfléchir à deux fois… Si vous commencez à chercher votre joie, votre identité ou le sens de votre vie dans quelque chose d’autre que Dieu, alors cette choses est votre idole.

Les versets 2et 3 du Psaume 1 nous affirment une vérité essentielle pour combattre les idoles :

Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve plaisir dans la Loi de l’Éternel et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne du fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.

Ainsi, la solution, c’est l’Évangile. À ce sujet, je recommande fortement la lecture du livre de T. Tchividjian, Jésus + rien = Tout. Le but de de livre est de ramener l’Évangile au centre de la vie du croyant. Ainsi, tout comme le message de l’Évangile conduit à Christ, ce même message est là pour accompagner l’enfant de Dieu dans son processus de sanctification. Cet ouvrage est donc rempli de vérités tirées de la Bible et de l’expérience propre de l’auteur. Le lecteur y trouvera réponses, conseils et encouragements peut importe les raisons qui l’amèneront à lire ce livre.

Frères et sœurs, protégeons notre cœur qui est le Temple du Saint-Esprit contre toute ingérence du tentateur; laissons les idoles pourrir en dehors de notre cœur. Prions les uns pour les autres en ces jours de ténèbres où la tentation est omniprésente où que nous soyons. Priez pour moi!

Jocelyn

Voici les références ds sources anciennes les plus importantes sur l’évènement :

– Antiquités juives, livre XII, chap. 7 et 8  (http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/juda12.htm)

– Guerre des Juifs, livre I, chap. 1  (http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/guerre1.htm)

– 1 Maccabées, chap. 1  (http://lire.la-bible.net/index.php?reference=1+Maccab%C3%A9es+1%3A1&versions[]=TOB)

– II Maccabées, chap. 5 à 6:11  (http://lire.la-bible.net/index.php?reference=2+Maccab%C3%A9es+5%3A1&versions[]=TOB)

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